- UNE BELLE HISTOIRE ?

24 avril 2015

La plus belle histoire est celle qui n’a pas encore été racontée....

C’est dans l’imaginaire que l’on peut la trouver et, par avance, s’en délecter. Dans l’imaginaire ?.... Pas si sur finalement !

 Chaque fois que je trouve un appareil photo ancien pour ma collection mon premier réflexe est de vérifier précautionneusement s’il n’y a pas une pellicule dedans.

Et bien si!  ma dernière trouvaille de 1932 contenait un film « vérichrome » de format 127. Mon fameux Karma-Flex II.

 Souvenez vous, le vérichrome était une pellicule NetB . Elle n'est plus fabriquée depuis au moins 50 ans. Vérichrome voulant dire « toutes les couleurs » à ne pas confondre avec l’ecktachrome (diapo).

Le vérichrome devenu obsolète a été remplacé par le vérichrome Pan (panchromatique) plus sensible dans les rouges et bien sur lui aussi périmé depuis des lustres….. c’est ça la vie….. !.

 Mais revenons à la belle histoire.

Cette pellicule exposée par un inconnu peut avoir conservé quelques images latentes, certainement voilées chimiquement par l'ancienneté. Pourquoi ne pas tenter de la développer ! Mais avec quoi ?

2 mai 2015

Me voici à présent équipé d'une cuve, d'hydroquinone et d'hypo-sufite de sodium....il ne reste plus qu'à passer à l'acte. Préparer les produits et retrouver les gestes perdus que j'ai pourtant de si nombreuses fois pratiqués!

le passé va peut être ressurgir....Ô Ste image latente, faites en sorte d'être encore là depuis tout ce temps et, pour mon plus grand plaisir, devenir à nouveau vivante....

4 mai 2015

Dame chimie est passée par là.

Me voici dans le noir à séparer le papier de la pellicule sensible pour l'insérer dans la boite de développement.

La pellicule semble fragile et cassante. D'ailleurs j'en prélève un petit morceau pour le voir au jour. il s'agit d'un acétate, rouge, rendu rigide et cassant par le vieillissement. j'en trempe un bout dans le révélateur pour apprécier un temps de développement adéquat que je fixe à 5 minutes.

Retour au noir , je bobine le reste de la pellicule "vérichrome" dans la spire de la cuve de développement etje procède à l'action des chimies, révélateur, fixateur, séchage et....voici qu'apparaissent des images négatives!

Souvenons nous que cette bobine à été exposée dans les années 30/40 et que depuis tout ce temps (80 ans peut être) l'image latente qui a sensibilisé les sels d'argents attend d'être révélée!

Magique! 80 ans après, éléphant, flammands, cygnes, maquettes de voiliers et un petit garçon en culottes courtes refont surface, reviennent, revivent...  Ha bien sur! le temps à fait des dégats et la qualité n'est pas au rendez-vous, mais il est encore possible de deviner des formes et laisser libre cours à son imagination.

Qui sont ils? D'où sont ils?  Le photographe qui a fait ces images ne les a jamais vues et vous, vous les voyez, comme moi....Croyez vous que nos images numériques attendront autant????

La plus belle histoire est celle que l'on raconte mais c'est surtout celle qui fait vibrer. J'ai vibré d'espoir et de plaisir en découvrant un appareil photo de 1932 (rare) avec une pellicule exposée à l'intérieur et j'ai pu en partie révéler ce quelle contenait.

C'est chouette la collection!!